publié le 19 juillet 2007
Sceau de Louis VI dit le Gros, 
"roi des Francs" de 1108 à 1137
qui fut favorable aux libertés 
des vignerons du Laonnois
illustration romantique par A. de Neuville
Les bourgeois de Laon discutant de leur 
charte
 , tirée de:
 François Guizot, A popular french History 
traduit en anglais par Robert Black
En deça de l'Ardon
Vorges, Bruyères, Chérêt et Valbon: 
une émancipation réussie
 ...

Au delà de l'Ardon
Laon: 
l'échec du mouvement communal


En 1111 une première commune est instituée à Laon conjointement par le roi et par l'évêque. Cela n'apaise cependant pas les tensions locales.

Le 25 avril 1112, l'insurrection éclate au cours de laquelle les bourgeois provoquent l'assassinat de l''évêque Gaudry, du châtelain Guimar et du vidame Adon.

C'est seulement en 1128 que le calme est rétabli dans la ville. Le roi, Louis VI accorde alors à Laon et ses faubourgs une charte de Paix.

Mais une nouvelle insurrection éclate à Laon dans la décénie suivante qui pousse le roi à briser définitivement la commune et à installer un prévôt royal.




sources:

Eric BOURNAZEL,
Louis VI le Gros, Paris, Fayard, 2007.

Charles CHARPENTIER,
la Ville de Bruyères-et-Montbérault, 1918(1), 2000(2).

Alain SAINT-DENIS, Apogée d'une cité, Laon et le Laonnois aux XIIe et XIIe siècles, Nancy, PUN, 1994.

V O R G E S     V O R G E S                       V O R G E S                          V O R G E S         V O R G E S
1 1 2 9 :   L ' E M A N C I P A T I O N    
                                                                                                                                                                    V O R G E S               V O R G E S                          V O R G E S         V O R G E S         V O R G E S

Entre temps, Vorges, Bruyères, Chérêt et Valbon, la série des villages qui entourent le Mont Pigeon en face de Laon, obtiennent du roi leur propre charte communale. Elle est formellement octroyée le 20 avril 1129, par le roi Louis VI de passage à Laon qui l'impose à l'évêque Barthélemy de Joux.

La "poesté de Bruyère" englobait les "villae" de Chérêt, Vorges et Valbon. Elle disposait du droit d'établir un marché et plusieurs exemptions.

La présence ancienne dans ces villages de milices urbaines aptes à soutenir les entreprises du pouvoir royal a sans doute constitué un excellent moyen de persuasion.

Dans ces villages viticoles, le Chapitre cathédrale et les puissantes familles laonnoises continuent alors de posséder des terres et des fiefs, comme l'illustre en 1130 le domaine constitué sur place par le premier maire de la commune de Bruyères-Vorges et Chérêt, le riche Clairembaud du Marché.

En 1186, Philippe Auguste confirmera la charte de 1129. Longtemps Bruyères prétendra disposer d'une autorité supérieure au sein de cette fédération communale. Mais les habitants de Vorges l'en empêcheront. De nombreux litiges surviendront de ce fait entre les deux voisins.

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