L'échec:
Persuadé qu'il pouvait briser un front qui ne bougeait plus
depuis deux ans, Nivelle avait affirmé que le soir même du
17 avril il coucherait à Laon, à vingt kilomètres derrières les
lignes allemandes...
Une longue et intense préparation d'artillerie qui commence
le 2 avril, compromet tout effet de surprise et surtout, ne
détruit que très partiellement les défenses allemandes.
Le 16 avril, quand les premières vagues s'élancent à
l'assaut du plateau du Chemin des Dames, elles se
heurtent à des barbelés souvent intacts et elles sont
fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes.
Dès les premières heures, l'offensive apparaît comme un
échec. malgré des pertes particulièrement élevées (30 000
tués et 100 000 blessés en 10 jours du 16 au 25 avril) et en
dépit de ses promesses, Nivelle s'obstine au-delà des « 24
ou 48 heures » annoncées…